Grâce au système nerveux de l’être humain

Grâce au système nerveux de l’être humain, la vie terrestre a déjà commencé sa migration vers l’espace : loin du Sein Planétaire, elle va fonder des colonies, d’où il lui sera plus aisé de se mettre en rapport avec la Vie Galactique et de communiquer avec elle.

La vitesse de libération est désormais atteinte; les fusées échappent à l’attraction du sein terrestre.

Si nous avons quelque part dans la galaxie des voisins intelligents, les radiotélescopes nous permettent aujourd’hui de capter leurs messages.

Notre propre message, sous forme de signaux électromagnétiques exprimant notre volonté d’échange et de communication, a d’ores et déjà atteint les espaces interstellaires.

Nous, qui sommes sur le point de quitter ce petit satellite d’une étoile périphérique, ne sommes ni seuls, ni uniques : nous le savons, nous le sentons, dans nos cerveaux, dans nos neurones, dans nos cellules.

Départ des premières familles de terriens pour d’autres soleils; réception des premiers messages interstellaires; établissement du premier contact : maint lecteur de ces lignes assistera à ces premières mesures du concert galactique.

Il est grand temps de se préparer à la vie dans l’espace.

De nous donner une philosophie, une psychologie, un langage, une sagesse qui nous permettent d’entendre, de comprendre nos voisins d’autres mondes, et de leur répondre intelligemment.

L’humanité se trouve confrontée au plus essentiel, au plus exaltant des défis : se préparer neurologiquement à la rencontre des « parents » (relatives) einsteiniens qui partagent avec elle la galaxie. Toutes nos ressources – intellectuelles, sociales, économiques – doivent être consacrées en priorité à la communication extra-terrestre et à la migration dans l’espace.

Non, protesteront certains d’entre nous; il faut d’abord résoudre sur la terre les terribles problèmes sociaux qui ravagent l’humanité.

Toutes sincères qu’elles sont, ces propositions larvaires sont historiquement erronées – et puériles du point de vue de la génétique.

La cause des souffrances de l’humanité et de la pénurie qui actuellement la menace n’est pas matérielle. Elle est neuro-politique. Le malaise qui afflige aujourd’hui les pays riches ne démontre-t-il pas à l’évidence que le bien-être matériel ne suffit pas pour « être bien » ?

On a qualifié de spirituelle, de psychologique, de philosophique la crise actuelle de l’humanité. En fait, il faut parler d’une crise d’orientation. L’humanité a perdu ses cartes et sa boussole; elle a oublié la science de la navigation; quant au code (génétique), elle « ne se rappelle plus où elle l’a mis ».

Quand on est au fond, il n’y a qu’un seul chemin pour s’en sortir : monter !

Les hommes et les femmes qui savent d’où ils viennent et où ils vont, et dont la vision transcende les clochers de ce monde, sauront apprendre vite, agir efficacement, croître avec naturel, se donner une société d’amour et accomplir avec grâce les prochains pas de l’évolution. En vertu de la Loi génétique du Moindre Effort. Certes, l’individu, tout comme l’espèce à laquelle il appartient, continue de caboter, en toute sérénité, en toute stupidité, tant que l’évolution ne remet pas en cause son existence; mais confrontés à un défi mortel, et l’un et l’autre ont vite fait de se dégourdir les jambes et la cervelle !

La seconde guerre mondiale fournit un bon exemple de ce phénomène d’accélération génétique. Les principes de la propulsion des fusées, de la neuro-stimulation psychédélique*, du radar et de la science de l’atome étaient déjà connus depuis plusieurs dizaines d’années. Mais la (légère) pression de l’Impératif Technologique a été, pour les communautés scientifiques d’Allemagne et des États-Unis, un coup de fouet sans précédent.

La migration extra-terrestre, pour peu que l’humanité s’attelle à cette tâche, fera cesser progressivement les luttes intestines pour la possession des biens matériels, car la colonisation du système solaire mettra déjà à sa disposition une quantité illimitée d’espaces, d’énergies et de ressources en tout genre.

La migration est la solution classique, naturelle, des problèmes de surpopulation et de pénurie, et des conflits qui en résultent.

La naissance des exo-psychologies – philosophies scientifiques de la neurogénétique extra-terrestre – est le garant d’une prochaine collaboration interspécifique à l’échelle du globe.

Ce livre, essai naïf d’insérer dans une perspective galactique l’évolution biologique sur cette planète et après, présente des centaines d’idées néo-génétiques, que l’humanité est désormais prête à accepter. La forme de cette « transmission » est empruntée au système larvaire d’unités symboliques-musculaires (laryngiennes-manuelles), mais les arguments qu’elle expose sont déjà post-larvaires, appartiennent à la réalité de l’électromagnétique et de la mécanique quantique. Le lecteur peut donc s’attendre à voir son système symbolique d’animal conditionné quelque peu secoué par des associations de symboles radicalement neuves. C’est exactement dans cette situation que nous nous trouverons, lorsque nous commencerons à vivre dans des colonies de l’espace, et que l’Intelligence Supérieure se mettra à communiquer avec ces Primates Domestiqués que nous sommes.

Un « humain moyen » du XX^e siècle aurait assurément toutes les peines du monde à expliquer sa réalité à un de ses homologues du XVIII^e. Mais le lecteur averti tiendra compte des effets du décalage temporel et s’épargnera l’irritation que pourraient occasion à d’autres certaines métaphores de ce livre.

La bienveillance, l’ouverture à l’égard de l’avenir sont de rigueur dans ce genre de dialogue interspécifique.

L’importance de ce guide extra-planétaire, c’est tout d’abord qu’il existe. Il est la première tentative de préparer l’humanité au voyage dans les espaces extérieurs, à l’union extra-terrestre, à la migration extra-terrestre.

D’autres exo-psychologies, plus élaborées, viendront le relayer. En effet, est-il rien de plus intéressant, de plus vital que la création de l’avenir ?

Ce premier essai est éclectique : c’est voulu. Nous opérons délibérément par translation, de la religion et de l’occultisme à la science, du mondain au futique*, des légendes du passé aux données du présent.

Nous avons articulé l’évolution neurologique en huit périodes et vingt-quatre stades; il s’agit d’un artifice didactique pour anticiper, spécifier, ordonner, personnifier, rendre familiers les immenses champs d’énergies post-symboliques, méta-personnels, post-newtoniens, dont notre système nerveux portera bientôt les empreintes.

Mais les métaphores ne sont pas l’important. Ce qui est capital, c’est que l’humanité accomplisse avec grâce sa mutation et donc comprenne à quel point elle est concernée personnellement par les théories einsteinienne, neurogénétique et astrophysique, – car elles nous disent qui nous sommes, et vers qui nous allons.