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Confinement (isolement couples) Massage Nu & Tantra

Confinement (isolement couples) Massage Nu & Tantra

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Pendant le confinement, mes conseils pour éviter le stress et les troubles de la sexualité

 

Stress et sexualité font rarement bon ménage. En situation de confinement, c’est quitte ou double. Harassés par les enfants à garder, les devoirs à superviser, le télétravail à observer, les couples doivent être sur tous les fronts. Et si le confinement “confine”, cela ne signifie pas pour autant qu’il va rapprocher naturellement les êtres. On le sait, les violences, les angoisses, les dépressions voire les décompensations sont légion lors de périodes de stress intense ou répété.

En matière de sexualité, c’est la même chose: dyspareunies et baisse de libido chez les femmes, dysfonctions érectiles et troubles de l’éjaculation chez les hommes sont les symptômes les plus fréquents. Comment trouver le temps de l’amour et du rapprochement des corps lorsque la forme physique et psychique ne suit pas, notamment en période de stress collectif?

C’est ce que demandent régulièrement mes patients en consultation ou téléconsultation. Heureusement, face aux différents stress de la vie, des solutions existent.

 

Stress inévitable

Tout d’abord, en période de confinement, il ne faut pas oublier que le stress est nécessaire et inhérent à toute condition humaine. En effet, le stress nous concerne tous et nous permet de réagir et de s’adapter face à un imprévu. A ce titre, il agit sur l’ensemble de notre organisme et s’avère essentiel à tout être humain. Lorsque l’adaptation à un stress soudain connaît des difficultés, le stress positif provoqué par la phase d’alerte se transforme alors peu à peu en stress néfaste (phase de résistance puis phase d’épuisement).

C’est pourquoi, il est utile d’apprendre à repérer son degré de stress (sur une échelle de 0 à 10) pour mettre en place (dès le degré 5/6) les premiers pare-feux face à la pression. Pour les couples, c’est la même chose, le stress peut avoir des effets délétères sur la complicité et la sexualité des partenaires.

Avec le confinement qu’impose le COVID-19, nombreux sont les couples qui risquent d’être ballottés entre liaisons heureuses et liaisons dangereuses. Voici quelques outils pour changer la donne et faire du stress actuel, votre allié.

Stress et sexe: les liaisons dangereuses

En temps normal, comme en temps de crise, le stress a plutôt tendance à fragiliser les individus. La production de cortisol (hormone du stress) envahit et détruit tout sur son passage. Conflits, irritabilité, colères mais aussi peurs, anxiété, phobies sont des effets bien connus du stress. Dans la vie des couples, cela se traduit par une absence de désir, par des blocages, des douleurs:

“Mon copain ne prend pas en compte mon stress actuel, il voudrait que je sois prête et disponible au sexe 24h/24. Mais c’est impossible!” me confiait dernièrement une de mes patientes, âgée de 32 ans.

“Je n’ai absolument plus envie de câlins en ce moment, je suis trop préoccupée par la situation sanitaire mondiale. Comment voulez-vous faire l’amour dans ces conditions? Mon mari ne me comprend pas… Pour moi, là, ce n’est tout simplement pas possible”, me disait une autre de 46 ans.

“Je ne comprends pas ce qui m’arrive, depuis que je suis confiné à la maison, je me sens inutile, je n’ai plus goût à rien. Hormis regarder des séries le soir, rien en me dit. Alors on se couche très tard après 3 ou 4 épisodes parfois et la sexualité passe alors à la trappe!”, me déclarait un de mes patients de 50 ans.

C’est un fait, si le stress peut avoir de graves conséquences sur la santé des individus et des couples dans une société surmenée, il peut aussi produire ses effets négatifs en période de temps suspendu, comme on le connaît actuellement. Ce n’est pas parce que nous ne sommes plus dans un rythme surmené que les choses vont forcément s’améliorer toutes seules. Pour éviter le “burnout amoureux”, pour inverser la spirale et repartir sur de bonnes bases, il est judicieux de pouvoir apprivoiser le stress, pour s’en servir comme d’un levier. D’autant plus en cette période.

Stress et sexe: les liaisons heureuses

Les hormones du stress sont très proches de celles de l’amour. Lors d’un rapprochement physique, notre cerveau produit de l’ocytocine (hormone de l’attachement) mais aussi de la dopamine, de la sérotonine et des endorphines, trois neurotransmetteurs qui rendent euphoriques, influencent positivement notre humeur et nous offrent une sensation de bien-être. Au-delà de ses vertus apaisantes, le sexe renforce le système cardiovasculaire, le système immunitaire. Il aide à mieux dormir et booste les facultés mentales. C’est un véritable plan de lutte contre le stress.

Toutefois, pour bénéficier des bienfaits de la sexualité, il est nécessaire de revoir notre rapport au temps, à l’amour, à soi-même et à l’être aimé... Jusqu’à présent, nous étions dans le “faire” et moins dans le “ressentir”. Et si l’une des vertus finalement de ce confinement imposé pouvait être justement de transformer la donne au profit d’un réagencement amoureux du quotidien?

Comment cela? Comme je le propose dans mon livre Moins de stress grâce au sexe (Albin Michel 2019), voici quelques exercices simples et faciles à mettre en pratique pour renouer avec le désir (et l’être aimé):

Quelques exercices simples

  • Le Sex-time: l’idée est d’inscrire dans son agenda un rendez-vous avec son partenaire. Le but n’est pas d’avoir un rapport sexuel complet (non, la pénétration n’est pas obligatoire), mais de s’octroyer un moment intime avec des caresses, des baisers, du peau à peau sur un moment ciblé et circonscrit au départ. Ce moment évite la charge mentale provoqué par l’incertitude et la pression interne qui monte face au temps qui passe sans qu’il ne se passe rien. Il permet aux deux partenaires de se mettre d’accord à l’avance sur le “bon moment”.
  • La boîte à fantasmes: si vous pensez avoir perdu votre imaginaire érotique et avoir fait le tour de celui de votre partenaire, ce jeu est pour vous. Chacun écrit ses désirs sur un bout de papier. Lors d’une soirée dans un cadre propice et anticipé, l’un des partenaires tire un de ceux-ci et essaie de contribuer du mieux possible au fantasme de l’autre qui lui est proposé. Il s’engage à faire ce que l’autre demande (un jocker est possible). Cela permet de redécouvrir l’autre, lorsque l’habitude a pris le dessus.
  • Le Slow-sex: Le slow sex permet de se reconnecter à ses sensations, au corps de l’autre, de s’adonner à une activité sexuelle sans viser l’orgasme cependant, le but premier est le bien-être. Le slow-sex doit pousser les partenaires vers des zones jamais ou peu caressées de manière à sonder leur potentiel érogène. Il vaut mieux avoir du temps devant soi et prévoir une heure ou une heure et demie. Je conseille de scinder le moment en deux: durant la première demi-heure, la femme guide son/sa partenaire en lui indiquant ce qu’elle aime, ce qu’elle veut et comment, et durant la deuxième demi-heure, les partenaires échanges les rôles. Le but du slow-sex est de renouer avec le temps qui passe de manière positive et sensitive. On se caresse, on explore différents endroits du corps, on le découvre, on peut se masser, se bander les yeux... L’objectif est de renouer avec ses sensations psycho-corporelles tout en prenant son temps.

Choisir donc le sexe comme parade ou contre-pouvoir au stress est une piste sérieuse et prometteuse. C’est aussi un ressort paradoxal de cette période de confinement.

 

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